Messages de l'année 2007
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Bonjour à vous tous,
Groyabada est mouillé devant le CVD (Club de voile de Dakar, crée en 1930) sur un fond de bonne tenue (3 a 4m) mais une eau de mer déguelasse (pas d’autre mot possible). Michou a du rentrer précipitamment en France pour s’occuper de sa maman qui a subi une petite opération à Carcassonne . Tout s’est bien passé.
Nous avons finalement passé le reveillon de Noël à San Sebastian de La Gomera avec Michel et Annie de ˝ IROISE ˝ Pour l’occasion, la Marina avait invité tous les équipages à un pot de Noël au ˝CAVA˝. Gentille attention. Le 25, cap sur El Hierro, notre dernière île des Canaries, la moins peuplée (9000 hab) , la terre la plus sud d’Europe qui marquait la fin du monde connu au XVéme siècle. Une journée de navigation au moteur…pas un souffle de vent alors qu’une brise de force 3 était prévue. Nous arrivons à La Restinga, un refuge plutôt qu’un port . Il faut accoster un quai haut et un peu agressif malgré les derniers aménagements. Jean Pierre de ˝ Kilmeny ˝ est là pour nous aider à nous amarrer. Heureusement, la mer est calme. Nous ne sommes que 3 bateaux . C'esttres calme. Le lendemain, une promenade à pied au sud du port nous fait traverser des champs de lave qui parait s’être figée il y a quelques heures…spectaculaire!
Une des raisons d’y faire escale est la réputation de posséder les plus beaux fonds des Canaries pour la plongée. Le lendemain je pars faire 2 plongées avec Carlos et son petit groupe du club El Hierro, au sud de l’ île. Beaucoup de poissons et des fonds tourmentés dus aux coulées de lave. Paysage très particulier.
Surprise : l'accès Internet dans ce coin perdu est parfait : le village est couvert par une transmission WiFi et nous la captons parfaitement et gratuitement.
Pour visiter l’ île il faut louer une voiture car il n’y a qu’ un bus par jour à 7hr du matin…J’arrive à louer la dernière voiture disponible sur l’ île que nous partagerons avec l’équipage de ˝ Thelonius Sphere ˝, le 3 éme bateau qui en profite en premier et part ensuite vers les îles du Cap vert. Nous visitons l’ île après eux (très peu de circulation et de magnifiques points de vue) , mais cela nous fait rater la bonne fenêtre météo et nous devons attendre que la mer se calme. Je dois sortir ma plus grosse défense (jamais sortie en 18ans,trouvée au milieu de la mer du Nord avec Niels et Bouk) et utiliser de lourds cordages de cargos, abandonnés sur le quai, pour amortir les mouvements du bateau provoqués par la houle de fond qui pénètre dans le port malgré un épis construit l’année dernière. Nous avons aussi mouillé une ancre pour écarter le bateau du quai !
Nous passerons agréablement la soirée du 1er de l’an à bord de Groyabada avec Ikka et Sinikka du bateau finnois ˝ Pinta ˝ qui vient d’arriver et de Jean Pierre et Andrea de ˝ Kilmeny ˝. Tout est fermé dans le village. Les habitants fêtards sont partis vers la capitale, Valverde, à ¾ heure de voiture via un plateau a 1300m d’altitude.
Le 3 janvier, une amélioration s’amorce et nous partons vers le Sénégal avec une mer forte, croisée et un vent d’est de force 5 à 6. qui va nous accompagner pratiquement jusqu'à Dakar en faiblissant. Allure de travers/petit largue, rapide mais pas confortable, le cockpit de Groyabada se faisant souvent arroser à cette allure. Les activités à bord sont réduites au strict minimum les 2 premiers jours. Michou avait prépare quelques repas d’avance et nous ne l’avons pas regretté. Ne pouvant pas lire, Michou annexe l’Ipod offert par les enfants (merci les jeunes) . Le 3éme jour, trois petits thons agrémentent les menus suivants. Bien que nous ayons croisé le tropique du Cancer, les nuits sont fraîches (17 ˚) et les polaire bienvenues. Nous n’avons heureusement vu aucune pirogue d’émigrants mais nous avons souvent pensé à eux et à leurs conditions de vie à bord, entassés sans confort sans protections, la peur au ventre.
Que dire de Dakar où nous arrivons de nuit après 5 jours et 9 hrs de navigation : c’est l’Afrique…. C’est un port important, qui grouille d’activité, une ville sale, aux infrastructures délabrées, aux embouteillages monstres, polluée etc. En plus depuis notre arrivé souffle l’Harmattan, un vent de sable ocre qui réduit la visibilité et salit tout : le pont, les bouts les housses etc. ….Heureusement, la population est aimable et accueillante. Seuls quelques racoleurs au centre ville sont un peu pénibles.
Nous sommes allés visiter l’ île de Gorée à 2 bateaux avec Félix et Magali de ˝ La Rabasse˝ et avons mouillé devant le petit port. Suite à des abus, le policier voulait nous faire payer le coût de la traversée en ferry (à cause du manque à gagner du ferry municipal..). En parlementant et en menaçant de repartir sans rien dépenser sur l’ île et vu l’heure tardive, nous en avons été gentiment dispensés... Un village tranquille en face du Dakar bruyant! C'est un endroit prenant, historique, attachant. Lieu de la Mémoire de l’esclavage protégé par l’ UNESCO.
Il me tarde de partir vers le vrai Sénégal : Le Sine Saloum et la Casamance devraient en être plus proches et plus propre. L’ami Nico (ex-Funfun) arrive dimanche et nous descendrons ensemble vers Ziguinchor où Michou nous retrouvera au début Février. Nous aurons peut-être ensuite le temps d’aller en Gambie pour voir des hippopotames et crocodiles , mais il faut au moins remonter le fleuve sur 100 milles. La traversée pour le Brésil est toujours prévue pour mi-mars.
Passez un bon hiver
Anton
NB : Pour voir la carte de notre route clicket ICI
Voici quelques photos ci-dessous. The English text comes after the pictures
Groyabada à quai devant le village de La Restinga, dominé par son volcan
Dessin de lave solidifiée...!
Le Phare de Orchilla, le plus sud d'Europe. Le méridien d'origine y passait avant Greenwich.
Michou de quart avec l'Ipod lors de notre traverséel
Le Ponton du CVD et son mouillage dans la baie de Hann . Groyabada est au centre.
Nos deux bateaux mouillés devant le petit port de Gorée
Une rue de Gorée, calme et ombragée
Le monument à la mémoire des esclaves
Michou et notre gentil policier de Gorée
From Dakar this Saturday January 20th 2007,
(see photos, just above )
Hello, bonjour à tous,
Groyabada is anchored in front of the CVD (Club de Voile de Dakar founded in 1930). The anchorage would be good if the sea water was not so dirty. Michou had to fly back to take care of her mother in the hospital of Carcassonne for a small surgery. All is ok by now.
We have spent a nice Christmas-Eve in San Sebastian de La Gomera with Michel and Annie from ˝Iroise˝.The Marina kindly offered a drink with ˝Cava`˝ to all crews present.
On the 25th we sailed to La Restinga in the south of El Hierro , our last Island of the Canaries , the most southern territory of Europe and the end of the world in the 15th century. Boats need to moor against a quay which is high and rough. Jean Pierre from “Kilmeny” welcomed us and helped with the landlines.
We could get the last car for hire and visited the island. Doing so, we missed the weather window and decided to spend new year’s Eve there, with Ikka and Sinikka from the finnish yacht ˝Pinta˝ and Jean Pierre and Andrea from “Kilmeny”.
The swell was entering the harbor and I had to use my biggest fender (never used in 18years, found in the middle of the North Sea with Niels and Bouk) and an anchor to keep the boat away from the quay.
One of the reason to come there was to scuba dive . This area is known as the nicest of the Canaries. So I did the second day with El Hierro diving club and we saw many fishes and a stange landscape of lava flow under sea.
A good surprise was to be able to connect to Internet using the WiFi coverage of the village which was perfectly received on board and free of charge.
We left El Hierro on January 3rd when the conditions improved. We still had a rough sea and an easterly wind force 5 to 6. Activity on board was reduced to the minimum at the beginning, and the sea state improved after 2 days and we had wind up to Dakar. Good that Michou had prepared a few meals in advance. We had a thought for the African emigrant piled up in their dugout canoes , frightened and cold….in these conditions…. awful.
We arrived in Dakar after 5 days and 9 hours, by night. An African city, dirty and badly maintained. A lot of car traffic and associated pollution. An active port. People are very kind and welcoming. A few tout are a bit heavy in town. Since our arrival, the Harmattan wind loaded with ochre dust is making everything dirty and reduce the visibility.
We visited the Island of Gorée with 2 boats (La Rabasse) and anchored in front of the small harbour. A charming , peaceful, village which is now supported by UNESCO as the Memory of slavery in front of busy Dakar. A policeman told us that we had to pay the price for the ferry passage , but after stating that we will leave immediately without spending a penny on the island, and in view of the late afternoon, he kindly relaxed his requirement.
I look forward leaving for Sine Saloum and Casamance which, I think, will be more representative of the true Senegal and certainly cleaner. Friend Nico (ex-Funfun) is joining me to morrow and we will sail down together to Ziguinchor where Michou will join us early February. We hope to have then time to sail up 100 miles of Gambia river to observe Hippos and Crocodiles . The crossing to Brazil is still foreseen by mid-March.
Have a good winter,
Anton
NB : To see our route on a chart click HERE
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De Ziguinchor en Casamance ce 8 mars 2007
Kassoumaye (Comment ça va - en Diola),
Comme prévu Nico (ex FunFun) m’a rejoint à Dakar et nous avons passé 2 semaines ˝entre hommes˝ de Dakar en Casamance via le Sine Saloum (région du fleuve Saloum à 200km au Sud de Dakar) . Trajet maritime de 2 jours avec escale pour la nuit à la station balnéaire de Sali entre Dakar et Djiffer (entrée du Saloum) puis trajet en eau intérieure qui nous a familiarisé avec ce type particulier de navigation dans des bras de rivières en eau salée parcourus par les courants de marées et parsemés de bancs de vase invisibles car l’eau n’est pas claire. La région est très plate, le berges sont en général couvertes de mangroves et on longe quelques villages isolés qui vivent pratiquement en autarcie . Beaucoup d’oiseaux, des dauphins, des petits singes. Escale à Toubacouta (bien accueillis par l’ hotel Keur Saloum) et au charmant village de Sipo sur le Bandiala,très jolie rivière pratiquement à la frontière avec la Gambie et qui débouche sur l’océan. Une nuit de navigation en veillant attentivement pour éviter les nombreuse pirogues de pêche peu ou pas éclairées et nous arrivons, au petit matin, en fin de marée haute, devant l’embouchure de la Casamance (dangeureuse) où la mer brise sur des bancs de sable. Heureusement, le balisage est en place et nous n’aurons aucune difficulté pour nous retrouver en eau calme avec un reste de courant portant.
Michou nous retrouve à Ziguinchor au début février après un trajet mémorable de Dakar à Ziguinchor en taxi brousse et Nico est repart retrouver sa famille. Toujours prêt à embarquer, nous avons plaisir de naviguer ensemble et son ˝ Tian de legumes˝ est un délice. Nico, tu reviens quand tu veux.
Nous voilà depuis plus d’un mois en Casamance et nous aurons du mal à en partir. La région ouest que nous avons visitée ressemble au Sine Saloum mais en beaucoup plus étendu. La population est la plus attachante que nous ayons rencontrée depuis 8 ans. Accueillante, joyeuse, curieuse et ne demandant rien malgré un standard de vie basique dans les villages ils vivent dans des maisons en pizet sans eau courante ni électricité cuisinant au feu de bois de mangrove.
Ziguinchor, la capitale est à une journée de navigation de l’embouchure . C’est une ancienne ville coloniale animée, aujourd’hui mélancolique et malheureusement assez delabrée. Un bon endroit pour s’approvisionner car dans les villages il n’y a rien. Un bel hotel (le Kadiandoumagne) sur le bord de la riviere accueille avec beaucoup de gentillesse les navigateurs : accés gratuit à leurs installations, ponton pour les annexes, eau (payante), piscine . On se doit naturellement d’aller y manger et boire de temps en temps, pas de problèmes, c’est délicieux.
A notre arrivée à Ziguinchor Jean Manga nous attend sur le quai : nous l'avions connu au Mexique alors qu’ il naviguait sur le catamaran « Gorgona « de Bernard qui est malheureusement décèdé il y a 2 ans dans des circonstances dramatiques. Grosse émotion. C’est Jean qui nous avait recommandé de venir ici.
Nous avons fait 3 circuits d’une semaine chacun pour découvrir les villages de Affiniam, Djilapao, St Georges , Djiromaith, Kalisseye et Nioumoune . Pour le dernier, nous avons eu le plaisir d’embarquer ma filleule Laetitia, et son ami Pierre .
Nous avons la chance d’avoir un tirant d’eau minimum de 1 m mais on peut très bien avec quelques précautions naviguer avec 1,80m .
Finalement, nous ne sommes pas allés en Gambie. L’intérêt particulier de cette navigation est l’observation d’animaux mais il faut arriver en eau douce et cela demande 4 jours de moteur et des amis navigateurs ont trouvé la population des villages plutôt agressive .
Nous sommes en train de compléter les approvisionnements pour traverser vers Salvador de bahia au Brésil. Le départ prévu autour du 15 mars. Il y a 2000 milles à parcourir avec le passage du pot au noir (zone sans vent autour de l’équateur, point de rencontre des alizés de NE et de SE avec des orages fréquents) . Nous devrions mettre de 2 à 3 semaines en comptant sur le moteur pour passer le pot au noir.
Chaque jour, j’enverrai notre position par radio et vous pouvez la consulter via le réseau du Capitaine.
Cette fois –ci, les photos sont sur le Récit « Casamance ».
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From Ziguinchor, Casamance region in Sénégal - March 8th 2007
Kassoumaye (how are you in Diola language),
As planned, our friend Nico (ex Funfun), came to Dakar to help me for the crossing from Dakar to the Casamance (150miles) while Michou was in France to take care of her mother. On our way down, we visited during a week the nice region of the Sine Saloum, just north of Gambia.We entered via Djiffer and stopped on the Bandiala river at Toubacouta and at the nice village of Sipo. We went out to sea via the mouth of Bandiala river . We had a night sailing where we had to make a carefull watch to avoid unlit fishing dugout canoes . The dangerous entrance to Casamance River (south of Gambia) is now well buoyed and the entrance went smoothly at dawn.
Michou joined us in Ziguinchor, the small capital of Casamance located at one day sailing from the river mouth. She had to take a “taxi-brousse”(old Peugeot 505 loaded with 7 people) from Dakar to Ziguinchor as the plane was cancelled. They had to wait 4 hrs in the sun before getting on the ferry to cross the Gambia river. Total duration 13hrs for 480km….
In Ziguinchor, we are anchored in front of the nice “ Kadiandoumagne “ Hotel which is very kind with visiting boats as they provide a dinghy dock, free access to their facilities and water (not free). Of course, we are suppose to eat or drink there from time to time . No problems as the food is very good.
We have now been for more than one month in Casamance, and it will be hard to leave. We have never met such a nice, welcoming and uninterested population. In each village it was the same reception everybody wanting to speak with us and asking questions. Many children very well behaved. In the villages, the conditions of living are very basic in small self built houses without running water and no electricity. Cooking is still made with mangrove wood .
The river is tidal with strong alternating currents of salt water. The river sides are covered with mangrove. The navigation in the many arms of the river is special as there are many mud banks which are hard to see. With our 1 meter minimum draught, we are relaxed but there is no problems to reach most places with draught of 2m.
We did not go to Gambia as the interesting zone of fresh water, where many animals may be observed, is 4 days motoring from the mouth of the river. In addition, we heard from other sailors that the population of the village was a bit aggressive.
We are now getting ready to cross to Salvador de Bahia in Brazil. The distance is about 2000 miles and will take 2 to 3 weeks. We will cross the equator with its Inter Tropical Zone which has little wind but many thunderstorms and requires motoring.
I will send daily our position via ham radio and you can follow us via internet and the Winlink site.
You will find photos in the new recit “Casamance” which is in french only.
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De l' ile d' Itaparica ce 10 avril 2007
Ca y est ! Nous sommes au Brésil depuis 10 jours. Neptune ne nous a pas trop bousculés lors de notre premier passage de l’équateur ce qui nous a permis une traversée rapide de 15 ½ jours depuis la Casamance . Les grosses averses du pot au noir (zone perturbée due à la rencontre des alizés du NE et du NO) ont heureusement éliminé toute la poussière africaine. Voir carte
Nous sommes arrivés à Salvador de Bahia, la première capitale du Brésil, connue pour son Carnaval (trop tard pour cette année), son quartier historique, sa musique et la superbe baie de Todos Os Santos que nous nous proposons d’explorer dans les 2 mois à venir. Voir carte de la Baie
Nos premières impressions sont excellentes. La vieille ville est superbe avec de grandes places animées entourées de beaux bâtiments. La petite marina (CENAB) est très bien placée : à 300m nous prenons « l’élévador Lacerda » (70m de dénivelé, péage de 2 centimes d’Euro) et nous sommes dans le quartier colonial du Pelourinho avec ses riches maisons de seigneurs du sucre et ses nombreuses églises richement décorées.
Par prudence, comme dans toutes les grandes villes brésiliennes (2.5 millions d’habitants ici), il ne faut pas traîner n’importe où et éviter les rues désertes…
La vie est bon marché, on peut faire un repas simple dans un restaurant « au kilo » pour 2 ou 3 Euros. Nous avons naturellement adopté la « Caipirinha » qui est la boisson nationale à base de rhum, sucre et citron vert.
Dans les désillusions, nous trouvons les brésiliennes aperçues jusqu'à présent plutôt enrobées , pas terribles (la femme du capitaine est momentanément rassurée), et le parlé brésilien des locaux assez différent de celui de notre méthode Assimil. Cela ne facilite pas la communication, mais on garde espoir.
J’écris ce texte à l’ancre (pas à l'encre...), dans un joli mouillage au nord-ouest de l’ile d ‘Itaparica. C’est la plus connue des îles de cette baie et un lieu de villégiature pour les Salvadoriens, Le contraste est saisissant avec la grande ville : île très boisée, rues calmes, jolies petites maisons colorées, très peu de trafic routier, et pas de criminalité !!!
Até mais,
Anton et Michou
Voici quelques photos :
Passage de la ligne le 22 mars a 18hr utc
Michou veille au grain après la célébration à la Blanquette de Limoux
Salvador vu de Itaparica... nous sommes surpris par le nombre de gratte-ciels
Vue depuis la marina. On atteint la ville-haute
par l'ascenceur Lacerda ("transport vertical" de 72m)
Vue
"inverse" depuis la ville haute. Groyabada est sur le deuxième
ponton. Le Mercado Modelo est un batiment qui servait
à "stocker " les esclaves. C'est maintenant un marché
d'artisanat. On distingue la pointe Nord de l'Ile d'Itaparica sur l'horizon
à gauche. A droite l'ile de Frade.
La place centrale du quartier historique de Salvador : Le Terreiro de Jesus
La place en forte pente : "Largo de Pelourinho"
Démonstration de "Capoeira" danse acrobatique
héritée des esclaves africains
From Itaparica Island, April 10th 2007,-Pictures are just above.
We did it : we are in Brazil for 10days now. The passage from Casamance to Salvador de Bahia went smoothly with our first crossing of the Equator (15.5 days). Neptunus did not shake us too much in the doldrums and the heavy showers washed away all the African dust.
Salvador was the first capital of Brazil and is known for its Carnival (too late for this year), its rich historical heritage (colonial district of Pelourinho) and its beautiful bay of Todos los Santos where we plan to cruise in the next 2 months.
The small marina of CENAB is well located , close to the “Elevador Lacerda” which brings you up by 72m (for 2 Euro cent) to the historical district. As in all big Brazilian towns (2.4 millions inhabitants in Salvador), one has to be careful and stay in central districts and avoid deserted areas.
Life looks cheap and one can eat in restaurants selling food by weight for 2 or 3 euros!. Of course we tested and enjoyed the national drink : Caipirinha, made of rhum, sugar and lime juice.
So far we were disappointed by the look of Brazilian girls which are rather fat around here ( this satisfies the capitan’s wife..) and by the difference between the brazilian language of the locals and the one of our Assimil language course. This does not help for the communication but we keep working on it.
I write this text on anchor in a nice anchorage at the NW tip of Itaparica Island. This is the preferred holiday area of people of Salvador. It is wooded with peaceful streets, small cottages nicely painted, little road traffic and no criminality!,
Ate mais,
Anton and Michou
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St Palais, Pays Basque ce 15 juillet 2007,
Agur,
Déjà un mois que nous sommes en Europe. "Groyabada" devra nous attendre sagement amarre à la marina d'Aratu (N de Salvador) jusqu'à début septembre. C'est la saison des pluies là bas.
Avion (TAP) pour rejoindre Paris, puis La Haye (NL) et Toulouse par TGV nous voilà dans les Pyrénées. Apres 9 mois à bord, c'est un grand plaisir de retrouver nos 2 enfants, la famille et les vieux amis.
La 2CV a repris du service sans rechigner et nous permet de continuer notre tour des amis de Provence, Cote d'azur, Beaujolais et Pays basque.
Durant nos 2 premiers mois au Brésil, nous avons exploré la baie de Todos os Santos en compagnie du voilier "Semeda" et de son sympathique équipage . Le mouillage d'Itaparica (NW de l'ile) est notre préféré (sauf en cas de front froid) . Fait rare, on y trouve de l'eau minérale en libre service (Fonte da Bica).
Pratiquement une fois par semaine, remontée partielle du Rio Paraguasu (en régatant avec "Semeda") jusqu'à Maragojipe pour le superbe marché de fruits/légumes du samedi matin, une fois suivi par la remontée sur 12 milles jusqu'à Cachoeira (attention aux bancs de sable) , escales à la petite marina CENAB de Salvador pour la musique du mardi soir , l'Internet et les courses en supermarché.
A notre retour, il va falloir caréner ( pas réussi à trouver de l'antifouling pour aluminium…), puis descente vers Rio et Ilha Grande pour l'été austral.
Bon été boréal, passez d'excellentes vacances ,
Ikus arte,
Anton et Michou
Groyabada nous attend à la marina d'Aratu
St Palais, Pays Basque, July 15th 2007
Agur,
Already one month in Europe. "Groyabada" is waiting for us in Marina Aratu (N of Salvador) till early September. It's the raining season there.
TAP flight to reach Paris, then north to The Hague (NL) and after 10 days south to Toulouse with the TGV train . We are now in the Pyrenees. After 9 month on board, it is nice to meet again with our 2 children, family and old friends.
Our old 2CV has kindly taken duty again and will allow us to visit other friends in Provence, Cote d'azur, Beaujolais and back to Pays Basque.
During our 2 first months in Brazil, we have explored the bay of Todos Os Santos in the good company of S/Y "Semeda " and her nice crew. Our preferred anchorage is the one NW of Itaparica Island (except in case of cold fronts). A nice and rare fact is that one can tank mineral water for free (Fonte da Bica).
Practically, every week, we sail up the rio Paraguasu to go to the beautiful farmer's market of Maragojipe every Saturday morning, one time we went 12 miles further up to Cachoeira (mind the sand banks). We also made several stays at CENAB marina of Salvador to listen to the Tuesday evening music ,to connect to the Internet and go to supermarkets.
When back, we will have to careen the boat before heading south to Rio and Ilha grande.(no way to find antifouling for aluminum…).
Have a good summer, and very nice holidays,
Ikus arte,
Anton and Michou
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Bon jour à vous,
Voilà bientôt 4 mois que nous sommes en Europe. En parcourant plus de 6000 km avec notre fidèle 2CV entre Toulouse, Nice, Lyon et Hendaye, nous avons dormi dans 22 lits différents, une vraie vie de SDF, avec beaucoup de plaisir de retrouver amis et famille. Merci à chacun de vous de nous avoir si gentiment accueilli chez vous.
Malheureusement, la maman de Michou nous a fait quelques frayeurs à la fin juillet, mais après un petit séjour en clinique où Michou lui a tenu compagnie, sa santé a repris le dessus.
Début aôut, nous avions demandé un visa permanent de retraite au consulat du Brésil à Paris. Nous avons obtenu le ok après 3 semaines. Entre temps nous avons compris qu’avec un tel visa, nous étions considérés comme résidents au Brésil avec l’obligation d’importer le bateau (taxes de 80%...) : impensable ! C’est bien dommage car il faut du temps pour visiter ce pays. Nous rentrons à Salvador de Bahia le 9 octobre et ne pourrons rester dans le pays que 3 mois lors du premier séjour.
Nous avons prévu 2 semaines pour réarmer le bateau et le caréner à la marina de Salvador (nous faisons envoyer l’antifouling en frêt aérien). Nous mettrons ensuite le cap sur Rio de Janeiro et l’archipel de Ilha Grande .
Bon automne,
Anton et Michou
Maintenance de la 2CV cet été à Espezel.
Lille ,France, October 2nd 2007,
Hello,
Already 4 months that we are in Europe. We have travelled 6000Km with our small Citroën 2CV between Toulouse, Nice, Lyon and Hendaye . We have slept in more than 24 beds at friends and family homes like good “homeless” that we are. It was nice to meet you all and we thank any one of you for your kind reception.
Unfortunately, the mother of Michou had to go to hospital at the end of July and Michou went to take care of her. Hopefully, she has quickly recovered and is OK now.
Early August, we have applied to the consulate of Brazil for a permanent visa of pensioner. Three weeks after, we got an OK but we realised then that we would be considered as resident with obligation to import our boat into Brazil (80% import duty…): unthinkable... This will make our life more difficult as we can only make a first stay of 3 month.
We fly back to Salvador on October 9th. We plan 2 weeks to get ready, clean and paint the hull of the boat with antifouling sent by airfreight to Brazil. We will then head for Rio de Janeiro and Ilha Grande archipelago.
Take care, have a good autumn,
Anton et Michou
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Enfin je me remets à la mise à jour du site et, cette fois-ci , bien installé à la terrasse du Iate Club de Ilheus avec un fond de musique brésilienne (ao vivo). Nous sommes depuis 3 jours dans la baie d’Ilheus, très mal protégée de la houle et Groyabada roule. Difficile de se concentrer sur un écran dans ces conditions. Cette jolie petite ville est le lieu de naissance de l’écrivain Jorge Amado. Nous attendons que le vent du sud cesse pour progresser vers Rio de Janeiro où nous aimerions bien arriver à la mi-décembre.
Nous sommes de retour au Brésil depuis 5 semaines . Il nous aura fallu une petite semaine de remise en route (sans antifouling car pas de grue disponible, grattage seulement sur un banc de sable). Nous avons retrouvé le bateau en parfait état (merci Olivier) et rien n’avait disparu en 4 mois dans la marina d’Aratu.
Puis, nous re-abandonnons Groyabada pour faire une semaine de marche avec sac à dos dans la magnifique région de la Chapada Diamantina à 7 hr de bus de Salvador. (reportage à venir). Région sauvage , parcourue de multiples rivières et cascades et escarpée à souhait. Tous les équipages qui l’ont parcourue étaient unanimes quant à la beauté du lieu. Nous n’avons pas étés déçus. A notre retour, cap sur Salvador pour l’avitaillement . Notre port habituel du CENAB étant inaccessible à cause de l’arrivée des petits bateaux de la mini-transat, nous avons dû aller à la Bahia marina, 3 fois plus chère et moins bien située mais utile quand même.
Première étape, Le Morro Sao Paulo, qui est à une petite journée de navigation. Village et plages jolis mais trop touristique à notre goût. Plus avant dans la rivière nous avons retrouvé avec plaisir le voilier « Aspirine » mouillé devant les cocotiers de la plage du Corral.
Deuxième étape : La baie de Camamu où nous avons passé 1 semaine. Elle meriterait 1 mois ! Une multitude d’îles de mangrove et/ou de cocotiers, plages désertes, multitude de chenaux, quelques villages et les 2 petites villes de Camamu et Marau. Nous retrouvons « Keravel » et « Jelize » à l’île Goio et passons de bons moments avec eux . Au fond de la baie, à 24 milles de l’entrée, nous jetons l’ancre dans le bassin de la cascade de Tremembe. Un de nos plus beaux mouillages de navigateur avec en prime l’accueil charmant de Nilton et Ada qui tiennent la petite pousada .
Troisième Etape : Itacaré à une petite journée de navigation .C’est un petit port à l’entrée délicate bordée de déferlantes et une station balnéaire avec jolies plages, une vie de village et un des « spots » de surf du Brésil. (voir leur site très bien fait : www.itacare.com)
Nous avions choisi un mouillage tranquille de l’autre coté du rio et étions si bien que nous n’arrivions plus à repartir. Pas vu un autre bateau de plaisance….
Demain nous quittons Ilheus pour Sao André à 80 milles (nord de Porto Seguro) et allons passer une nuit en mer pour arriver à la marée montante. Nous y attendrons de bonnes conditions météo pour profiter des mouillages exposés des îles Abrolhos, parc national, où les baleines se reproduisent et restent pour que les petits engraissent suffisamment avant de repartir vers le sud. Il y a aussi une multitude poissons, tortues, oiseaux et la mer y est très claire.
Pour arriver à Rio de Janeiro, ou à Angra do Reis, il nous restera quelques longues étapes avec escales prévues à Vittoria, Cabo Frio/Buzios.
Até mais,
Anton et Michou
GROYABADA devant la cachoeira de Tremembe et devant l'ile Tatus (baie de Camamu)
It is a long time that I should have updated our site, but it is difficult to find the time slot and the proper conditions to do so.(!!) Today I am typing seated at the nice bar of the Iate clube Ilheus, because Groyabada is rolling to much to keep concentrated on a screen. Ilheus anchorage is not well protected against the swell. The buoys are free for visitors . It is a nice town, birth place of Jorge Amado.
We are now back in Brazil for 5 weeks and have been rather busy. After a week for getting the boat ready, we went to the spectacular region of Chapada Diamantina at 7 hours bus ride from Salvador for hiking with backpack .Many small rivers and water falls, steep mountains and nobody.
Once back on board we make our provisioning in Salvador, and we start our first journey to sail to Morro de Sao Paulo, a nice village but too touristic for our taste. We spent 2 days close to the beach of punta Corral with an other sailing boat.
Next objective was the bay of Camamu et we spent there a week . You could easily spend a month there. Many small islands, channels in mangrove, sand beaches, small villages and 2 small towns of Camamu and Marau. At 24 milles from the entrance we could anchor in front of the impressive water fall of Tremembe. One of our most beautiful anchorage ever. Me met 4 sailing boats in a week….
The next stop was Itacaré , a small port with a shallow and impressive entrance and a surf mecca for Brazil, with several nice coves with beach under coconuts trees. We had difficulties in leaving after 4 days there.(see www.itacare;com)Tomorrow, we plan to leave for Santo André, just north of Porto Seguro, a small protected placeat the mouth of a river and we will be waiting for the right weather to go and stop at the Abrolhos, a national marine reserve with whales (they give birth there) , fishes, turtles and clear water.
We still have many long streches before reaching Rio de Janeiro or Angra do Reis and we plan to stop at least in Vittoria, Cabo Frio and Buzios.
Até mais,
Anton and Michou
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